La revue pense à tous ceux à qui il manque une dernière petite idée pour faire plaisir. Rien de tel qu’un livre. Nous avons rassemblé quelques idées que les contributeurs vous conseillent pour faire le bonheur de vos proches. Il y en aura pour tous les goûts, en français ou espagnol. Alors à tous, joyeuses fêtes et surtout bonnes lectures !
Et si, vous aussi, vous avez des idées à transmettre à nos lecteurs, contactez-nous.
Enrique vous conseille ce livre qu’il a trouvé excellent

Campé entre l’Édimbourg des années 1920 et les paysages désolés et hostiles de la Patagonie, mêlant traditions littéraires anglo-saxonnes et argentines, l’aventure, l’horreur et le gothique, L’Œil de Goliath explore avec panache la relation entre les hommes et leur double, les frontières floues entre ce que l’on considère comme des contraires absolus : le bien et le mal, la raison et la folie. Embarquez pour un voyage obsédant dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine…
L’Œil de Goliath de Diego Muzzio. Trad. Eric Reyes Roher. Ed. Phébus
Francisco a adoré ce livre qui hélas n’est pas encore traduit

Brutal y sobrecogedora, una novela con la dictadura argentina como telón de fondo. Tres historias que forman parte de una misma historia. En 1941, en una ciudad de provincias argentina, una niña con?esa a un sacerdote los primeros y difusos impulsos sexuales que nota en su cuerpo, relacionados con la atracción que siente por un joven apellidado Videla que pasa cada día bajo su ventana. En 1977 un grupo de jóvenes revolucionarios prepara un atentado en un aeródromo para liquidar a un Videla que ya no es joven y es conocido…
Confesión de Martin Kohan. Inédit en français. Ed. Anagrama
Oswaldo propose un beau succès au Brésil

Henrique, professeur de Lettres, est abattu par un policier. Pedro, le fils, revient par flashbacks sur le parcours de son père. Face au racisme ordinaire que subissent les noirs au Brésil, Pedro restitue l’envers de la peau : les objets de mémoire, la force des esprits, la tendresse et l’humanité qui maintiennent en vie.
L’envers de la peau de Jeferson Tenorio. Trad. Emanuella Feix et Lara Bourdin. Ed. Mémoire d’encrier
Luis a ramené ce livre de son voyage en Bolivie

Las reglas en la casa eran muy singulares. Por ejemplo, nunca debíamos sacar la lengua para ofender a otros. Ese era el peor agravio que un niño podría hacer, como si fuera la alerta de que el infante se convertiría en un drogadicto o en un delincuente en el futuro. Nuestra reputación dependía de cuántas veces exponíamos la lengua.
Los hijos de Goni de Quya Reyna. Inédit en français. Ed. Sobras selectas
Jose a été bouleversé par ce témoignage

En 1976, Silvia Labayru, militante du groupe armée Montoneros, est séquestrée à l’ESMA, l’un des pires centres clandestins de détention d’Argentine. À 20 ans, enceinte, elle subit la torture, le viol. Deux ans plus tard, libérée de l’enfer, elle doit affronter un autre calvaire: ses ex-camarades la traitent comme une paria, une collabo.
L’Appel : Histoire d’une femme argentine de Leila Guerriero. Trad. Maïra Muchnik. Ed. Rivages
Echo au témoignage proposé par Jose, Abel a lu cette fiction

Après vingt ans d’ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n’est pas la petite-fille d’un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine ; elle est l’enfant d’une de ses victimes. C’est face à son père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu’elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays.
Luz ou le temps sauvage d‘Elsa Osorio. Trad. par François Gaudry. Ed. Métailié
Maud vous propose deux idées. La première est

1817. L’académie bavaroise des sciences envoie deux savants dans les terres inexplorées du Brésil. Trois ans et près de 10 000 kilomètres après le début de leur expédition, Spix et Martius rentrent à Munich, les soutes chargées des merveilles du Nouveau Monde. Parmi elles, huit enfants indigènes. Seuls deux d’entre eux survivent à l’éprouvant voyage. Privés de leur langue et de leur nom, ces sauvages qui attisent la curiosité du public ne passeront pas l’hiver. Deux siècles plus tard, bouleversée par un portrait aperçu au hasard d’une exposition à São Paulo, Josefa décide de partir sur les traces des deux enfants. À mesure que l’étudiante reconstitue leur histoire, elle prend conscience des lacunes de son passé. Un roman d’une puissance rare sur les dérives barbares des explorations européennes.
Requiem pour un jaguar de Micheliny Verunschk. Trad. par Anne Pouzargues. Ed. Paulsen
et la seconde, un autre titre brésilien

Aracy de Carvalho a traversé l’Atlantique entre le Brésil et l’Allemagne, de São Paulo à Hambourg. Margarethe Levy a suivi le chemin inverse : elle a quitté l’Allemagne pour le Brésil et s’est installée à São Paulo.
Aracy et Margarethe sont les deux protagonistes de ce livre. Issues de milieux socioculturels totalement différents et éloignés, elles ne se seraient probablement jamais rencontrées, et encore moins devenues amies. Pourtant, un contexte historique très particulier a conduit Margarethe, comme d’autres Juifs, à se présenter au consulat brésilien de Hambourg pour demander des visas pour le Brésil. Elle y rencontre Aracy, chef du service des passeports. Ce contexte historique particulier est double : en Allemagne, les premières années du Troisième Reich (1933-1939), marquées par le début et l’intensification de la persécution des Juifs ; au Brésil, l’ère Vargas (1930-1945), avec l’introduction d’une politique migratoire restrictive.
Une Juste brésilienne, Aracy de Carvalho et le sauvetage des Juifs dans l’Allemagne des années 30 de Mônica Raisa Schpun. Ed. Peter Lang
Et un dernier titre proposé par Luis

Tayson est né et a grandi dans un quartier de São Paulo où les migrants boliviens et coréens se livrent une bataille féroce et hilarante pour fabriquer les meilleures contrefaçons de vêtements de marque du Brésil. Du jour au lendemain, il doit revenir dans le pays natal de ses parents, à El Alto, ville à plus de 4000 mètres d’altitude, où sa famille, son cousin – le narrateur du roman, en quête de sens et de sexe –, un monolithe précolombien et le service militaire obligatoire l’attendent.
Un premier roman d’apprentissage (très) drôle, tendre et (vraiment) très original, venu des plus hautes montagnes boliviennes, sur l’identité de ceux qui restent, ceux qui partent et ceux qui rêvent de s’en aller. Un voyage entre El Alto, Séoul et São Paulo qu’on découvre émerveillé par l’inventivité de la langue et qui se lit avec la joie, le rythme et la nostalgie d’une bonne cumbia (voire, parfois, d’un tube de K-pop !).
Séoul, Sao Paolo de Gabriel Mamani Magne. Trad. Margot Nguyen Béraud. Ed. Métailié

Une autre manière de découvrir un livre
Horacio Maez, poète et traducteur
Alors on se voit demain ?
Xiomara Ahumada Quito, metteure en scène
Dernière ligne droite pour nous envoyer vos textes
Óscar Alarcón, écrivain et journaliste culturel